Coups de tonnere: La fin de l’éolien terrestre en Grande Bretagne & les fabricants d’éoliennes au bord de la faillite
La semaine de congé de la Toussaint a apporté son lot de nouvelles et de surprises.
A commencer par l’annonce faite par le nouveau Ministre britannique de l’énergie qui a choisi le jour du congrès des énergies renouvelables britanniques (le 31 octobre 2012) pour annoncer l’arrêt immédiat de la construction des éoliennes terrestres en Grande Bretagne.
Pour suivre, les annonces des difficultés économiques voire la menace de faillite pour trois des plus gros fabricants d’éoliennes: le Danois VESTAS, l’espagnol GAMESA et le canadien WINDPOWER.
A quand un moratoire sur la Wallonie? Le public n’a toujours aucune vue sur le cadre de référence promis par le cabinet du Ministre Henry ainsi que sur la carte des sites propices à l’installation de parcs éoliens industriels.
L’annonce est commentée dans l’article intitulé « Ten years too late, it’s good riddance to wind farms – one of the most dangerous delusions of our age », que l’on peut traduire par
« Dix ans trop tard, bon débarras des éoliennes, l’un des plus grands délires de la période actuelle. »
Voici la traduction de l’article de Christopher Booker du Daily Mail, grand quotidien national britannique paru le 31 octobre 2012.
Dix ans trop tard, bon débarras des éoliennes, l’un des plus grands délires de la période actuelle.
Le Ministre de l’Energie John Hayes a annoncé qu’il ne serait plus construit de nouveaux projets éoliens au Royaume uni.
La signification de cette annonce choc par le Ministre de l’Energie John Hayes de l’arrêt par le Gouvernement britannique de toute nouveau projet éolien terrestre ne peut être plus claire.
En réalité, c’est le commencement de la fin de l’un des plus grands délires de l’époque actuelle.
Depuis des années, le plan de couvrir des centaines de kilomètres carrés du territoire britannique d’éoliennes avait été l’un des piliers de la politique énergétique britannique, soutenue par les trois grands partis politiques.
Rappelons nous 2008, lorsque le Premier Ministre Gordon Brown a annoncé son souhait de voir le pays dépenser 100 milliards de Livres dans les éoliennes. Le leader de l’opposition conservateur David Cameron avait alors répondu qu’il aurait du le faire depuis longtemps !!! C’était alors, selon l’avis général, la seul voie pour rejoindre l’engagement de l’Europe de produire 1/3 d’énergies renouvelables en 2020, avec des dizaines de milliers d’éoliennes. Et maintenant, coup de tonnerre dans un ciel bleu, le Ministre de l’Energie annonce un moratoire immédiat et absolu sur toute nouvelle construction d’éolienne.
Ce qui est piquant dans cette annonce coup de tonnerre est que le Ministre a choisi de lâcher cette bombe seulement quelques heures avant d’assister au Congrès de Glasgow de RenewableUK, l’association de pression lobby des industriels de l’éolien( équivalent du SER en France). Cette association représente ceux qui ont fait d’immenses fortunes sur le dos des finances publiques dans la plus grande poule aux œufs d’or des temps modernes. Enfin, Monsieur Hayes décide d’arrêter l’arnaque sur place. Il va leur donner le choc de leur vie.
La décision de Monsieur Hayes concerne dans un premier temps les éoliennes terrestres mais il existe aussi des éoliennes maritimes, pour optimiser les ressources en vent. Les conséquences d’un tel demi tour vont dans toutes les directions, et non seulement à Bruxelles où l’administration ne pourra être impliquée grâce à l’argument astucieux de John Hayes qui assure qu’il n’y a plus besoin d’éoliennes pour atteindre l’objectif des énergies renouvelables. Nulle part ailleurs on n’appréciera plus cette annonce avec plus de plaisir que dans ces centaines d’endroits du pays où des associations de défense se sont multipliées pour mener le combat contre l’une des plus graves menaces connues depuis longtemps.
Lire plus: http://www.dailymail.co.uk/debate/article-2225544/Good-riddance-wind-farms–dangerous-delusions-age.html
Pour continuer, voici les articles relatant les difficultés économiques de Vestas, Gamesa & Windpower.
Le géant mondial de l’industrie éolienne, LM Windpower, fera des coupures de personnel importantes d’ici décembre prochain à son usine de Gaspé.
Vestas est au bord de la faillite et le gouvernement danois ne semble pas vouloir sauver le leader mondial de l’éolien qui licencie massivement
La presse économique annonce aujourd’hui l’effondrement prochain total au bord de la faillite de l’éolien Vestas, qui pèse 1/3 du marché éolien mondial.
Le gouvernement danois a annoncé clairement qu’il n’apportera aucune aide. Les premiers défauts de paiement sont survenus cette semaine et il y a risque de débâcle. Plusieurs constructeurs peuvent connaitre connaitre sous peu la même situation.
L’année dernière Vestas était encore à 300 couronnes par action et en est à 30 aujourd’hui soit 90 % de baisse en un an.
Qui va assurer le démantèlement des éoliennes Vestas que l’on importe massivement en France qui représentent environ entre 25 et 30 % du parc français pour une puissance estimée de 1500 à 1600 MW avec comme modèle majoritaire les V90 et V80 sur un total de 6000 éoliennes installées?
Malgré 3700 licenciements (au lieu des 1600 annoncés l’année dernière), visiblement le navire Vestas coule, alors qu’il était l’une des plus belles valeurs de la bourse de Copenhague jusqu’à mai dernier.
Après Vestas c’est maintenant l’espagnol Gamesa un des leaders mondiaux de l’éolien qui prend la même pente que Vestas et se trouve dans la même situation avec un décalage de quelques mois.
Il annonce aujourd’hui 2600 licenciements
Un communiqué lors de l’éviction du Président l’été dernier, avait montré que Gamesa ne maitrisait que 15 % de son carnet de commandes pour 2013. Le gouvernement espagnol est hors d’état d’apporter la moindre aide directe ou via subventions éoliennes. En plus les probables fraudes aux certificats carbone risquent de se multiplier. (plusieurs certificats vendus pour la même éolienne – ventes de certificats pour la puissance installée au lieu de la puissance produite qui est 5 fois moins élevée)
Comme Vestas, l’action a perdu 50 % de sa valeur en un an, et se trouve pratiquement divisée par 10 par rapport à 2010.
62 parcs éoliens français sont équipés d’éoliennes Gamesa, ce qui représente environ 400 machines pour 800 MW selon estimations, soit 15 % du parc éolien français, qui avec Vestas, se trouve menacé à 40 % en cas de faillite de ces sociétés