Un nouveau permis pour le parc de Boneffe: notre action continue
Rebondissement dans le dossier des éoliennes de la Plaine de Boneffe
Nous allons introduire un nouveau recours au Conseil d’Etat & nous avons besoin de votre soutien.
C’est grâce à l’effort collectif citoyen que la Plaine de Boneffe s’est vue protégée des ambitions de promoteurs industriels, à la faveur de la préservation d’un biotope qui se raréfie, et d’un patrimoine paysager et culturel exceptionnel. Le combat continue. En effet, le ministre Willy BORSUS, à l’instar de son prédécesseur DI ANTONIO, a préféré retirer le permis de 2018 dont l’exécution avait été suspendue ce 11 mars 2020 par le Conseil d’État, pour en octroyer un nouveau, moins de deux semaines plus tard, le 24 mars, à Eneco Wind Belgium. Nous avons décidé d’étudier les nouvelles pièces du dossier et de préparer notre plan d’action avec le soutien de notre avocat.
Plus que jamais, l’heure est à la mobilisation. Profitant de la crise sanitaire, les décisions politiques s’accélèrent, sans rendre compte aux citoyens et en bafouant l’État de DROIT* (*Droit signifiant la règle, la loi et non un privilège quelconque).
Dans le dossier de la Plaine de Boneffe, depuis 2017, les ministres en charge ont déjà décidé, à deux reprises, de retirer unilatéralement les permis qu’ils ont eux-mêmes délivrés pour en distribuer de nouveaux, usurpant ainsi la prérogative du Conseil d’État de statuer sur les éléments présentés lors des recours successifs. Rappelons que jusqu’à présent, c’est exclusivement grâce à l’action conjointe de Natagora et Plaine de Vie, lors des premiers recours, que le promoteur a été contraint de prendre en compte l’impact non compensable sur l’avifaune et d’assurer la mise en place de mesures d’atténuation.
Bien qu’il y ait des règles strictes liées au permis lui-même, des infractions par rapport à ces mesures de protection ont pu être déplorées. Par exemple, le démarrage de travaux en avril 2017, en pleine période de nidification, là où on demande, de manière légitime, aux citoyens et aux entrepreneurs de ne pas tailler les haies, de ne pas élaguer les arbres, autant que possible, et de préserver les parterres enherbés. Il ne s’agit pas d’un cas isolé, puisqu’en 2019, alors que le permis était toujours en sursis, dans l’attente de l’avis du Conseil d’État, des travaux avaient été entamés, alors que le DNF devait constater la bonne mise en œuvre des mesures d’atténuation. Chose qui n’a été que sommairement réalisée un mois après le commencement des chantiers. Tout ceci sans compter l’outrecuidance d’Eneco qui ignore les avis négatifs des communes concernées par rapport aux demandes liées à l’accès et transformations des voiries.
En outre, l’effet tâche d’huile n’est pas une illusion. Les promoteurs, avides d’argent public encore trop généreusement attribué aux multinationales, ne cessent d’étendre les parcs industriels existants et de créer de nouveaux projets, sans aucune planification globale. Ici règne l’anarchie et les prises d’intérêts de quelques-uns. Comme les quotas CO2, les Certificats Verts savamment employés, deviennent des permis de polluer. Là où la production électrique locale doit compter sur des centrales thermiques par manque de vent ou de soleil, l’énergie fossile est convertie, sur papier, en énergie verte au travers des écolabels disponibles sur le marché, accentuant la spéculation, mère de nombreux maux dans notre société.
Il suffit de consulter la carte des projets éoliens (en production ou en projet) de Hesbaye pour comprendre l’enjeu et le phénomène qui s’y déroule. Comme annoncé, les promoteurs tapent partout où ils peuvent. 84 mats éoliens étaient déjà en exploitation avant 2018. Entre 2018 et 2020, ce sont 46 mats supplémentaires qui se sont rajoutés. 46 nouvelles éoliennes dont les 9 premières au centre du plateau Hesbignon pour créer cette balafre en plein milieu de l’espace compris entre les trois autoroutes E40, E411 et E42. En ce moment, vous voyez déjà 130 éoliennes alors que les promoteurs en ont 153 supplémentaires dans les cartons. Vous avez bien lu 153 cad plus que tout ce qui est déjà construit. Vous avez dit saturation? Nous allons défigurer notre eco-système à jamais au mépris de l’avifaune, de nos paysages et de lieus historiques. Antoine de Saint-Exupéry disait déjà: « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. »
Si vous voulez mettre un frein à cette gabegie, il vous suffit de lire et partager cette information.
Plaine de Vie et Natagora ont réussi à empêcher la construction d’un parc industriel dans la Plaine de Boneffe grâce à votre soutien et notamment à vos dons et à l’écho que vous faites autour de vous. En effet, chaque recours introduit coûte de l’argent (Plusieurs milliers d’euros). Un parc éolien a une durée de vie annoncée de 20 ans soit 240 mois. Dites-vous qu’avec un don de 1€ par mois, vous pouvez faire une grosse différence. N’ayons pas de regret et passons à l’acte.
Aucun don n’est trop modeste, toute aide compte et toute contribution à ce combat peut être versée sur : « BE53 0882 4935 4053 ». Cela aidera les démarches judiciaires qui s’imposent et permettra à la Plaine de Boneffe d’être représentée comme il se doit.
D’avance merci pour votre soutien,
Le comité citoyen Plaine de Vie
Ressources:
Permis éolien cassé: le conseil d’état a tranché une nouvelle fois en faveur des défenseurs de la Plaine de Boneffe
Pour la 4ème fois en 10 ans, Le Conseil d’Etat vient de dire « NON » :
il n’y aura pas d’éoliennes dans la Plaine de Boneffe !
Par l’arrêt du 15 janvier 2018, le Conseil d’Etat a donc tranché et donne raison à Plaine de Vie & Natagora ainsi qu’à la Commune de Ramillies, lesquels avaient, chacun, introduit un recours en mai 2017.
Le Conseil d’Etat a retenu notre argumentation et estime que le Ministre Di Antonio a délivré le permis sans tenir compte des avis émis par les instances officielles qui l’avaient pourtant mis en garde de nombreuses fois face à l’impact significatif et non compensable sur plusieurs espèces d’oiseaux. C’est notamment le cas du Département Nature et Forêts de la Région Wallonne (DNF), du CWEDD (Conseil Wallon de l’Environnement pour le Développement Durable) et du Département de l’Etude du Milieu Naturel et Agricole (DEMNA).
Le Ministre Di Antonio, en délivrant un nouveau permis, avait pensé qu’il pouvait contourner ces mises en garde en apportant des justifications personnelles : référence à des articles non fiables d’expériences éoliennes à l’étranger, évocation d’arguments qui vont à l’encontre des engagements de la Wallonie en matière de préservation de certaines espèces d’oiseaux sur le territoire, critiques non étayées à propos du travail des instances officielles, …
Le Conseil d’Etat a jugé ces justifications non pertinentes et a ordonné l’annulation du permis.
C’est donc une nouvelle victoire pour Plaine de Vie & Natagora qui entendent poursuivre la sauvegarde de la Plaine de Boneffe en vue de préserver sa richesse ornithologique, paysagère et historique.
Merci pour votre précieux soutien sans faille depuis 2008. Le comité Plaine de Vie continuera à rester vigilant en attendant de voir ce dossier définitivement fermé.
Il y a 150 ans déjà, Jean-Napoléon Vernier disait : « La nature est un beau livre, ouvert aux regards de tout le monde ; malheureusement, il en est peu qui le lisent et encore moins qui le comprennent. »
Merci de soutenir les actions de Plaine de Vie et Natagora en couvrant l’ensemble des frais engagés: – en versant un don à Plaine de Vie : sur le compte BE53 0882 4935 4053 , avec la communication « Soutien recours éoliennes au conseil d’Etat »
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Revue de presse
« Brabant wallon Est : pas d’éoliennes sur la Plaine de Boneffe ! » (La DH)
« Éolien: le 4e «non» du Conseil d’État » (Vers l’Avenir)
Eoliennes de Boneffe, Acte 3 : Plaine de Vie et Natagora au conseil d’état
Voici le communiqué de presse conjoint, envoyé par Natagora ce 2 février 2016 suite au dépôt de notre recours au conseil d’Etat ce 1er février 2016.
Les deux associations marquent ainsi leur volonté de mettre des balises dans le débat sur le choix des sites éoliens en Wallonie: pas n’importe où ni à n’importe quel prix. Le développement des énergies vertes ne doit pas se faire au détriment de la biodiversité (avifaune dans ce cas), des paysages et de l’Histoire.
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