Certificats verts: la poule aux œufs d’or
Savez-vous pourquoi les projets éoliens intéressent tant les promoteurs? Le système des certificats verts rend les projets éoliens industriels très rentable. Lisez l’article ci-dessous pour comprendre comment ce système de financement artificiel fonctionne.
Comment fonctionnent les certificats verts ?
Pour soutenir la production d’électricité verte, la Région Wallonne a mis en place le système des certificats verts. Celui-ci a pour but d’offrir une rentrée financière supplémentaire pour les producteurs d’électricité verte et de garantir globalement un certain pourcentage de production d’électricité verte pour l’ensemble de la Wallonie.
En principe, un certificat vert correspond à la production d’un mégawatheure (MWh) (équivaut à 1000 kWh) électrique sans émission de CO2, soit une économie de 456 kg de CO2. On se base pour cela en comparant avec une centrale TGV (turbine gaz vapeur) qui pour produire un MWh émet 456 kg de CO2.
Le mécanisme des certificats verts étant un mécanisme d’aide à la production, on ne considère pas l’utilisation qui en est faite. Que l’électricité soit consommée entièrement sur place, injectée entièrement sur réseau ou partiellement consommée et injectée, ou tout simplement non utilisée, le producteur recevra ses certificats pour la totalité.
Qui paie finalement ces certificats verts ?
L’achat de certificats verts représentant une charge financière supplémentaire pour le fournisseur, celui-ci reporte simplement ce coût sur l’entièreté de ses clients. Effectivement, ces grands producteurs n’étant pas des mécènes répercutent ce qu’ils appellent très pudiquement « la surcharge certificat vert » sur la facture du consommateur, c’est-à-dire vous et nous !
Les éoliennes nous appartiennent donc déjà en quelque sorte puisque nous les finançons !
Le montant très élevé du certificat vert garantit donc une rente de situation scandaleuse aux industriels de l’éolien, leur garantissant une énorme fortune en quelques années sur le compte des consommateurs sans aucun correctif pour les plus pauvres d’entre nous.
Sans le mécanisme des certificats verts, dont le coût est entièrement supporté par les consommateurs au bout du compte, les promoteurs ne s’intéresseraient certainement pas à l’éolien.
Exemple concret avec le projet Air Energy de la plaine de Boneffe
Pour chaque MWh produit, Air Energy percevra 1 certificat vert d’une valeur nominale d’environ 90 euros. Le projet de Boneffe compte 17 éoliennes d’une puissance nominale pouvant aller selon le modèle de 2 à 3.3 MW, soit une puissance totale du parc variant 34 MW à 56,1 MW. Les éoliennes ne fonctionnant qu’une partie du temps, l’industrie se base sur un rendement de 25%. Cela représente donc une somme annuelle de minimum 6.700.000 et de maximum 11.000.000 €. Sachant que l’investissement pour la réalisation du parc est de l’ordre de 1 M€ pour 1 MW, on peut estimer que celui-ci sera amorti en 5 ans. Après, pour la société, c’est le jackpot en sachant qu’une éolienne a une durée de vie de 20 ans!
En effet, la société revend ses certificats verts (la valeur oscille entre 65€ et 100€ et il est garanti à minimum 65€) aux grands producteurs comme Electrabel qui sont tenus, sous peine de lourdes amendes, de distribuer 9% d’énergie verte (en 2009) à un prix près de 3 fois supérieur à celui de l’électricité produite par les méthodes classiques.
Et les retombées pour les riverains ?
Non seulement le citoyen paie son électricité plus chère à cause des certificats verts, mais en plus les riverains subissent une dévalorisation immobilière de 30 à 35% et toutes les nuisances, sans aucune compensation.
Le Soir annonce la fin de l’étude d’incidence pour le projet éolien d’Eghezée, Ramillies et Orp-Jauche
Dans un article du 29 octobre 2009, le journal Le Soir aborde les différents projets éoliens prévus en Brabant Wallon. La fin de l’article donne un statut et on y apprend que le bureau CSD mandaté par la société Air Energy a terminé son étude d’incidence. Il faut se rappeller que l’étude a du être prolongée pour étudier la migration des oiseaux au travers de la plaine de Boneffe et ce aussi bien au printemps qu’à l’automne.
Air Energy compte déposer sa demande de permis unique en janvier ou février 2010. Cela veut dire que l’enquête publique pourra débuter entre maintenant et février.
Citoyens, soyez prêts à faire entendre votre voix !
Voici l’article « L’idée d’un vent citoyen, plus de cinquante éoliennes d’ici à 2012 en Brabant wallon ? «
Une scène du film le huitième jour tournée dans la plaine de Boneffe
Le saviez-vous?
En 1996, la plaine de Boneffe allait permettre le tournage d’une scène en pleine nature d’un film connu et bien de chez nous: Le Huitième Jour avec Daniel Auteuil & Pascal Duquenne.
« Le réalisateur Jaco Van Dormael cherchait un cadre intemporel. C’est à dire un endroit qui ne livre aucun indice de temps: ni construction, ni ligne téléphonique, ni câble à haute tension qui ne traduiraient l’appartenance à une époque bien précise. A hauteur de Boneffe, sur la chaussée romaine, à la croisée d’un chemin de remembrement le cinéaste a trouvé l’endroit idéal pour tourner la séquence où Pascal doit prendre le bus. »
Encore une fois, c’est le caractère remarquable de la plaine de Boneffe qui est mis à l’honneur. Il s’agit d’un paysage typique de Hesbaye Brabançonne … un patrimoine à préserver à l’heure où l’on veut industrialiser nos campagnes.
Il s’agit d’un extrait du livre « Vélo découverte de la Province de Namur ».
Lire l’extrait en complet.
Pour se procurer ce livre
Voici l’itinéraire complet de la balade proposée.
Marche: A la découverte des oiseaux de la plaine de Boneffe
A la découverte des oiseaux de la plaine de Boneffe
Marche guidée gratuite & ouverte à tous.
Dimanche 18 octobre
La migration d’automne touche à sa fin. C’est l’occasion unique d’observer une avifaune riche et variée.
Guide: Thibault Mariage, ornithologue amateur
Départ: 10h – Fin prévue pour 12h
Parcours: 5 à 8 km sur des chemins carrossables pour les poussettes.
Lieu de rendez-vous: En face du n°37 (petite fermette) route d’orp-jauche à Branchon (Plan)
Inscription: Par email à l’adresse info@plainedevie.net en indiquant le nombre de participants.
Renseignements: 0474/980421 (le soir)
Une organisation du comité « Plaine de Vie »
www.plainedevie.net
Oiseaux migrateurs dans la plaine de Boneffe
Le passage post-nuptial (migration d’automne) a bel et bien commencé aux alentours du 15 août avec notamment l’observation dans la plaine des premiers pluviers guignards. Il est même déjà en voie de se terminer en ce début septembre pour certaines espèces (Pluvier guignard et Busard cendré notamment).
Photo de Pluvier Guignard
Les gros contingents de passereaux migrateurs (alouettes, pipits, pinsons, etc) vont eux seulement arriver en septembre/octobre. Il est possible de voir de nombreuses espèces de passage ou non dans la plaine agricole comme par exemple le faucon Kobez et le busard pâle, une espèce très rares dont vous pouvez admirer quelques photos prises dans la plaine.
Vous pouvez suivre au jour le jour le relevé des observations d’ornithologues passionnés sillonnant la plaine jour et nuit. Pour cela, il vous suffit de vous connecter sur le site observations.be >> observations.be/gebied/view/43103
Photo de Pluvier Guignard, prise ce mois d’août 2009 dans la plaine de Boneffe
Qu’en pensent les communes?
Si les communes d’Orp-Jauche et Ramillies restent discrètes sur la question, la commune d’Eghezée a le mérite de partager sa vue sur le sujet dans sa revue mensuelle de septembre 2009 « Eghezée & vous » avec un article sur les énergies renouvelables.
Dans l’article, il est fait mention des projets éoliens industriels dans la commune et aux alentours. Deux projets ont été réalisé à Perwez & La Bruyère; deux sont sur le point d’être exécutés ou autorisés à Aische-en-Refail et le plus gros projet celui de la plaine de Boneffe est à l’étude.
Nous apprenons que l’étude d’incidence devrait se terminer en novembre 2009 soit après la migration des oiseaux au travers de la plaine.
Aucun mot sur les retombées des projets pour les administrés de la commune. Emplois? Projet pédagogique? Projet citoyen? Electricité moins chère? Rentrées financières pour la commune?
Comme vous le savez l’électricité produite est revendue par l’exploitant privé des champs éoliens industriels. En pratique, le citoyen de la commune d’Eghezée peut racheter l’électricité verte produite sur sa commune à son fournisseur d’électricité, le tout à un prix plus élevé sans la moindre ristourne … Une fois l’énergie produite, cela répond plus à la logique du billet vert qu’aux principes de l’écologie.
Bientôt, la distribution sera fera au plus offrant avec des prix variant en temps réel et soumis aux aléas de la spéculation … Les réseaux électriques s’ouvrent à de nombreux producteurs et il y a un besoin d’accorder les différents acteurs (producteurs et consommateurs) en introduisant de l’intelligence dans les noeuds du réseau et ce afin d’éviter le gaspillage au niveau de la production. Il s’agit du concept de Smart Grid.
On peut se demander quelle est la stratégie long terme de la commune d’Eghezée en termes d’éolien? A court terme, cela se traduit par le soutien et l’autorisation des projets privés éoliens industriels? Et dans 10 ans? Quel bilan en tirera-t-on?
Voir le pdf en page 15 & 16 ou l’article en ligne.
Nidifications du Busard cendré dans la Plaine de Boneffe en 2009
Un article proposé par Thibault Mariage
Le Busard cendré, une espèce très fragile en Hesbaye
Le Busard cendré est très certainement une des espèces de rapaces les plus emblématique de notre avifaune. L’observation d’un mâle adulte (gris, noir et blanc) louvoyant à faible hauteur au dessus d’un immense champ de blé reste un moment prisé par tous les amateurs de la vie sauvage. C’est le plus élégant et le plus rare des trois busards que l’on peut observer en Wallonie (les deux autres sont le Busard Saint-Martin et le Busard des roseaux).
Menacée à l’échelle ouest-européenne, c’est une espèce protégée qui souffre surtout de la destruction par l’agriculture moderne de ses lieux de nidifications ancestraux (landes, marais, prairies pâturées, …), en réaction, elle colonise les cultures céréalières ce qui a permis son retour récent dans nos grandes plaines Hesbignones.
– Le mâle vu de dessous (Photo de gauche) et de dessus (Photo de droite) présente une combinaison noir / gris foncé / gris clair frappante, l’extrémité des ailes (rémiges) est noire et deux barres alaires noires sont présentes en dessous de l’aile (une seule au-dessus), une tâche blanche marque le croupion (sus caudales) – Photos de Philippe Vanmeerbeeck.
Depuis le début des années 2000, une petite population de Busard cendré tente vaille que vaille de s’implanter dans les vastes espaces agricoles situés aux confins des provinces de Namur, du Brabant Wallon et de Liège. (Read on …)
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